8 mars 2020, journée de la femme. Le clitoris n’est plus tabou ni invisible, il est devenu le symbole de la lutte féministe. Les hommes sont désormais plus sensibles et sensibilisés au clitoris, ils en font une priorité, parfois au détriment du répertoire érotique intégral. Or le clitoris n’est pas un bouton «on-off», et le risque de clito-centrisme guette les générations actuelles. Certaines femmes témoignent qu’elle se sentent « prisent d ‘assaut à froid » après quelques baisers rapides, l’injonction étant d’aller stimuler le clitoris au plus vite, pour obtenir l’orgasme à coup sur, zappant totalement la palette des possibles érotiques.
Pourtant, le clitoris n’a pas le monopole de la jouissance et de l’orgasme.
Les fantasmes, les baisers, les caresses, les émotions, la sensualité, les rêves érotiques et l’érotisation du corps tout entier sont autant de chemins à emprunter que de plaisirs démultipliés. Le clitoris ne déclenche pas l’orgasme à proprement parler, il participe au réflexe neurophysiologique. Au même titre que les seins ou la bouche.
Attention donc à ne pas faire du clitoris l’arbre qui cache la forêt, faisons de notre corps tout entier un domaine d’extension du plaisir.
Illustration piochée chez le 🔥 @mrzyk_moriceau
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